La dernière fois que je suis allée sur les bancs de la fac, c'était en maîtrise, à l'université du Mirail à Toulouse.
C'était en 1996.
20 ans après, tout pile, je recommence à fréquenter l'université mais dans des conditions bien différentes et j'avoue que ma situation aujourd'hui est 20 fois (comme le nombre d'années écoulées entre temps!) plus agréable et confortable qu'à l'époque.
Alors, qu'est-ce qui a changé entre 1996 et 2016?
De mon point de vue, deux choses :
- Moi
&
- Internet
Moi.
En 1996, j'étais célibataire, complètement fauchée, pas très enjouée et très inquiète pour mon avenir que je voyais tout flou.
A l'époque, j'étais d'une timidité maladive. Je le suis toujours mais un peu moins.
Cette année, je suis dans une classe de 15 personnes, toutes plus jeunes que moi sauf une, et je me sens à peu près à mon aise. Je participe en cours et je me sens aussi intelligente que la moyenne (sauf en cours de programmation informatique, au secours!!!).
A l'époque de mes études, j'aimais sortir, glander, voir des copines et je n'étais pas toujours très prompte à étudier. J'étais aussi très frustrée par le manque d'argent qui m'empêchait de faire ce que je voulais, surtout quand j'étais étudiante à Paris où les tentations sont nombreuses.
Aujourd'hui, sans être riche, je ne suis plus stressée par ça et je peux me payer un restau sans flipper ou sans recalculer 3 fois. J'ai moins de frustration en moi et je suis plus sereine intérieurement. J'ai mon mari et mes enfants, j'ai une vie en rentrant chez moi et c'est énorme pour ma confiance en moi.
Ce qui me surprend, c'est le sérieux des étudiants de nos jours. Je n'en connais pas beaucoup, mais je les trouve très très sérieux, très appliqués et pas du tout foufous.
Soit les temps ont changé, soit mes camarades de classe ne sont pas représentatifs des étudiants actuels... Allez savoir!
Le deuxième gros changement à l'université, c'est l'arrivée d’internet.
En 1996, quand j'ai eu mon diplôme, je venais juste de découvrir les e-mail et j'allais consulter ma boîte une fois par semaine au CIDJ (vs. 1 fois par minute aujourd'hui!!)... Bref, ce n'était pas un outil de travail, loin de là.
Aujourd'hui, c'est un progrès énorme.
Nous avons une liste de diffusion sur laquelle les professeurs nous envoient leurs cours, les documents pour les exercices et tout ce qu'ils veulent. Nous avons un Drive sur lequel nous pouvons poser nos documents partagés et nous avons créé un groupe Facebook pour notre classe. Nos professeurs nous donnent leur adresse e-mail dès le premier cours et nous avons les e-mails de toute la classe dès le début de l'année.
Concrètement, si je n'ai pas compris quelque chose en cours, si j'ai été absente ou si j'ai mal noté l'énoncé du devoir à rendre la semaine prochaine, j'ai trois possibilités : Je peux contacter directement le professeur pour lui poser une question, je peux aller voir sur le Drive si le document du cours n'y est pas posté ou je peux poser la question à mes camarades sur Facebook, il y en a toujours un qui sait, croyez-moi!
Sans compter tout le travail de recherche que l'on peut faire sans devoir passer 8 heures dans une bibliothèque surchauffée.
Ça simplifie la vie, c'est génial!!!
Ça crée plus de lien entre les étudiants, ça évite de mettre en difficulté les personnes un peu isolées, ça met du lien, du liant et de la simplicité dans tous les process, je suis FAN .
Je suis absolument convaincue par les études supérieures 2.0!
Allez, c'est pas tout mais j'ai un devoir à rendre demain en terminologie, et il faut quand même que j'utilise un peu mon cerveau pour le terminer.
J'y retourne!