- Lélou, il dit que je suis un gros nul.
- Il m’énerve, je déteste mon petit
frère !
- J’en voulais pas de petit frère, je l’aime
pas !
- Aaaaaaih ! Arsou, il m’a tapé !
(Ah oui, tu as un bleu sur la joue maintenant! :-()
Notre refrain quotidien est plutôt dur à
supporter pour une maman. C’est même parfois insupportable de les voir se
déchirer comme ça, de les voir se battre, de voir le grand taper sur le
petit au risque de lui faire réellement mal, d’entendre le petit hurler parce
qu’il s’est fait frapper, de voir le grand partir en hurlant de colère contre
ce petit frère si dur à supporter.
Et pourtant, ils s’aiment, ils se
cherchent, ils se font des bisous et des câlins, ils aiment jouer ensemble et
ils se font beaucoup rire mutuellement. Oui, mais… ils ne se supportent pas.
Il est vrai que Lélou n’est pas un
enfant facile, il arrive à rendre dingue ses parents, pourquoi ne
parviendrait-il pas à rendre son frère fou ?
Il est vrai qu’Arsou aime bien commander
et que son frère n’est pas l’être le plus docile que je connaisse.
Il est vrai que Lélou aime bien embêter
son frère car il sait que ça va fonctionner et que l’autre va rentrer tout de
suite dans le jeu.
Il est vrai qu’Arsou aime bien se moquer
de son frère et des choses qu’il ne sait pas encore faire ou dire.
Bref, ils sont en compétition
permanente, ils se cherchent, se titillent et se confrontent à longueur de
journée et moi, j’en ai marre.
Je les observe parfois et je sais qu’il
n’y en a pas un de plus coupable que l’autre. Ils sont vraiment tout à fait
égaux dans la recherche de bagarre, c’est plutôt pratique car ça m’évite d’en
gronder un plus que l’autre… Je peux faire un lot et les punir tous les deux…
Sauf que ça ne me convient pas.
Sauf que j’aimerais qu’il y ait plus d’entraide
entre eux, de collaboration, de soutien. J’en viens même à espérer qu’ils se
liguent contre moi pour faire des bêtises pour découvrir qu’avoir un frère, c’est
un super avantage.
Mais non. C’est surtout pour Arsou que c’est
dur. Il ne voit absolument pas l’intérêt d’avoir un frère, c’est un poids pour
lui. Je sais qu’il fait de gros efforts pour supporter son petit frère mais
parfois, la carapace craque et ça sort dans tous les sens, de façon brutale et
bruyante.
Pour Lélou, c’est différent. Il adore
son frère, il aimerait le suivre partout et l’imiter en tout, sauf qu’il est un
peu face à un mur : son frère n’a pas de patience avec lui et n’a pas
souvent envie d’être sympa.
Et puis Lélou est un peu spécial, il ne
joue pas toujours comme les autres enfants, il n’est pas toujours très réceptif
ou ne comprend pas toujours que son frère est au bout du rouleau.
Moi, je les aime tellement que j’en ai
marre de voir ces êtres tant aimés se faire du mal.
Je sais que les frères doivent en passer
par là. Même si toutes les fratries ne rencontrent pas ces situations, je crois
qu’elles sont fréquentes.
Nous devons trouver les mots, mais
toutes les lectures que j’ai faites ne m’ont été d’aucune aide. On résout
quelques jours et puis… ça recommence.
Quand je repense à la relation si riche
et apaisée que j’ai eue avec mon petit frère. Quand je me dis que sans lui, je
serais moins bien, moins heureuse, je croise très fort les doigts forts pour
que mes fils réalisent un jour à quel point un frère est un être précieux et
inestimable.
ça me parle ce que tu écris là... Je me console en constatant que les moments difficiles sont bien moins nombreux que les moments où elles s'entendent bien, mais je trouve ça tellement dommage ! d'un autre côté, je me dis que c'est impossible que deux être humains passent autant de temps ensemble sans jamais se disputer, donc ça me fait relativiser !
RépondreSupprimerAurélie OH
C'est inévitable les disputes, c'est vrai, mais bon, on a tous envie que nos enfants s'entendent bien et du coup, c'est un peu dur de voir qu'ils n'ont pas la distance nécessaire pour apprécier cet autre bout d'eux... Ce sera pour plus tard... J'espère!
Supprimerj'ai les mêmes à la maison !!!! il y a des jours j'ai super envie de fermer la porte partir juste pour ne plus les entendre se chercher des poux .
RépondreSupprimerpour en rajouter une couche c'est la même musique avec les petits qui viennent à la maison ils se cherchent , se disputent , se tapent ................Jonas est hyper câlin......mais pas tendre et jalous bref certains jours sont plus durent que d'autres
Jonas est encore petit, ils ne se tapent pas encore dessus quand même? Si?
Supprimersi!! et souvent c'est Jonas qui agrippe la belle chevelure de sa soeur et la secours le plus fort possible..........ou un truc que tu connais il mord !
SupprimerLes miens se sont si bien entendu, jusqu'au 5.6 ans de Raphael, c'était merveilleux, j'essayais d'y voir les signes d'une belle relation fraternelle, d'une entente a tout jamais. Moi qui, aussi loins que je me souvienne et encore aujourd'hui, ai eu des relations trés conflictuelles avec mon frère, je me disais que mes fils allaient reussir où moi j'avais échoué (sous entendu aussi que j'allais reussir où mes parents avaient échoué, à elever une fratrie complice)
RépondreSupprimerEt puis ca c'est gâté....et aujourd'hui, grosso modo puisque mes enfants sont plus agés que les tiens, mon quotidien ressemble au tien.
Ils ne se supportent pas, enfin c'est souvent Elliot qui ne supporte pas son petit frère, qui du coup lui brise le coeur et le rend hysterique.
Parfois ca se calme ils trouvent un terrain d'entente, partagent un jeux, se soutiennent, je tache de retenir le moment pour faire passer la pilule du prochain chaos....
Chez moi le problème c'est que même quand ils jouent ils se bagarrent, chahutent....
Mélanie H
Chez moi aussi, même quand ils jouent, on a l'impression qu'ils vont se faire mal... Ah! Les hommes, doux et délicats dès l'enfance!!! :-)
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